Les pertes alimentaires s’élèvent à 330 kg par habitant
Le ministère suisse de l’environnement s’attaque à cette hérésie en souhaitant diviser par deux les pertes évitables d’ici 2030. Cela permet en outre de réduire de 10% à 15% l’impact environnemental et les émissions de gaz à effet de serre dues à l’alimentation.
Opération ‘Too Good to Go’ qui permet de lutter contre le gaspillage. L’application est en première ligne du combat, avec des correctifs conjointement avec les distributeurs et des grands noms de la restauration (« Chefs contre le gaspillage alimentaire »).
Florian Cella/Groupe TX
330 kg : C’est le poids de déchets alimentaires évitables par habitant généré chaque année en Suisse, selon une estimation du ministère suisse de l’Environnement qui a lancé un grand projet pour lutter contre le gaspillage.
Les signataires englobent aussi bien l’Union maraîchère suisse, des entreprises agroalimentaires comme Nestlé, Danone ou la marque de produits laitiers Emmi que les grandes chaînes de supermarchés et représentants de l’hôtellerie et de la restauration.
« Les signataires s’engagent à mettre en place des mesures concrètes pour limiter leurs déchets et rendre à compte chaque année des progrès réalisés », a indiqué le ministère, .
Les entreprises et associations pouvant se joindre à la première cohorte.
Les mesures concrètes, déterminées par les entreprises et associations en fonction des spécificités de leur secteur, peuvent porter par exemple sur l’amélioration des étiquetages concernant la durée de conservation des produits, sur des dons d’invendus ou encore sur l’amélioration des emballages pour mieux conserver les aliments. Les restaurants peuvent aussi proposer à leurs clients d’emporter les restes de repas, illustre le ministère de l’environnement.
Empreinte environnementale
Les pertes alimentaires évitables représentent 25 % de l’impact environnemental dû à l’alimentation en Suisse, soit près de la moitié de l’impact du trafic individuel motorisé dans le pays.
Réduire de moitié le gaspillage réduit de 10 % à 15 % l’impact environnemental et les émissions de gaz à effet de serre due à l’alimentation, selon ses estimations.
38% chez les ménages
Environ un tiers des aliments sont perdus ou gaspillés entre le champ et l’assiette. Dans le détail, 13 % du gaspillage intervient dans l’agriculture, 27 % au moment de la transformation, 8 % dans la distribution, 14 % dans la restauration et 38 % chez les ménages, détaille-t-il.
Les déchets évitables dont l’impact environnemental par kilogramme est le plus élevé sont la viande, les grains de café, les fèves de cacao et le beurre, suivis par les produits importés par avion, les huiles, fromage, œufs, viande de porc, volailles et poissons.
Les fruits et légumes arrivent en bas de la pyramide mais ont aussi un impact environnemental dans la mesure où ils «sont jetés en grandes quantités», précise le ministère de l’environnement.
Problème mondial
Selon un indice du gaspillage alimentaire publié l’an passé par le Programme des Nations Unies pour l’environnement, quelque 931 millions de tonnes ont été perdues en 2019, ce qui représente 17 % du total des aliments disponibles pour les consommateurs.
Ce montant équivaut à 23 millions de camions de 40 tonnes mis bout à bout, soit sept fois de tour de la terre, avait calculé cette agence onusienne pour illustrer l’ampleur du gaspillage.
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